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C’est un pays âpre, c’est un temps violent… La planète vit ses premiers matins, toujours engourdie des froids des périodes glaciaires, encore apeurée des chaos secouant les hautes montagnes. Tout est encore incertain et farouche… L’homme vient seulement de sortir de sa chrysalide fangeuse, de sa gangue de fourrure bestiale pour retrouver l’abri primaire, la coquille, la carapace. Il se harnache de cuirasses, refuges contre le croc du prédateur, contre tous les dangers… Là-bas, les os s’entassent au seuil d’un immense bois.

 

 

Si les loups hurlent dans les rafales de neige et de brouillasse ; si les chouettes, inquiètes, se dandinent et hululent, c’est qu’ils sentent l’approche de ces nouveaux hommes venus coloniser ce territoire autrefois sauvage...

Une puissance cosmique y règne, d’où l’on peut parfois entendre de doux sons. 

Suaves murmures du vent ou glas du marteau de Thor fendant le ciel ?

Attirés par le chant des montagnes, les ‘barbares’ s’y sont installés et ont su utiliser le fer mais également y développer la pêche, l’élevage et la culture des choses qui poussent… Cà et là se dressent désormais des cabanes faites de bois et ornée de symboles à la résonnance mystique. Les hommes y surveillent sans relâche des champs emprisonnés par, d’un côté, d’impénétrables forêts et de l’autre, un vaste océan dont les eaux argentées alimentent le fleuve qui serpentait dans la forêt longtemps avant qu’il aille se jeter dans la mer. La vie et la mort y sont entremêlées, entrelacées comme de vieilles amies. C’est ce que le chant des fjords murmure secrètement à ceux qui y prêtent attention. Pour les autres, seul le corbeau semble recouvrir de son aile légère cette terre. Pureté & obscurité. Symbiose parfaite de deux éléments aussi importants l’un que l’autre : l’eau et la terre. 

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